Par Kathy Guilhempey, chargée de projet en communication pour Proche en tout temps
Si la médication permet aux aînés vivant avec une maladie mentale de cheminer vers le rétablissement, elle est loin d’être la seule avenue à explorer. Le rétablissement en santé mentale peut être défini comme « la possibilité de mener une vie satisfaisante, valorisante et nourrie par l’espoir en dépit des inconvénients causés par les maladies et les problèmes en lien avec la santé mentale. Le processus de rétablissement s’inspire notamment des forces de la personne* ». Voici, à destination de l’entourage, quelques suggestions.
Rappelons tout d’abord ce préalable : c’est à la personne vivant avec une maladie mentale de décider quand et comment entreprendre un processus de rétablissement. Le rôle de l’entourage consiste à la soutenir dans sa démarche, pas à la forcer.
S’informer et valider l’information
Première étape : s’informer sur la maladie dont souffre votre proche. Puis valider avec lui la pertinence des informations collectées : peu de gens expérimentent tous les symptômes d’une maladie et chacun les vit différemment.
Encourager une hygiène de vie aidante
Par hygiène de vie, entendre sommeil de qualité et en quantité suffisantes, alimentation adéquate, activité physique d’entretien et contacts sociaux épanouissants. Loin d’être une contrainte ennuyeuse, l’hygiène de vie sert de balises à une observation – idéalement, une auto-observation par et pour votre proche (voir point suivant).
Concevoir une boite à outils personnalisée
Tenir un journal de l’humeur quotidien consiste à attribuer dans son agenda une note de 0 à 5 à son humeur, en spécifiant les événements marquants de la journée. De cet outil vont naître des prises de conscience. Par exemple : constater une amélioration de l’humeur à chaque promenade au parc permettra à votre proche d’appliquer cette stratégie lors de moments difficiles.
Valoriser l’expertise du proche
De tels outils ne donneront pas à votre proche le contrôle sur sa maladie, mais ils contribueront à en limiter les impacts, tout en développant un sentiment de compétence. Comment? En s’observant, prémices à la connaissance de soi, et en mettant en place des alternatives gagnantes comme prendre un bain (relaxant) plutôt qu’une douche (angoissant pour lui). Lui seul connaîtra tous ces petits détails capables de faire une différence significative dans son quotidien.
Cultiver l’espoir
Soyez à l’affût de documentaires ou livres inspirants à partager avec votre proche, s’il y consent. Avoir la preuve, dans un témoignage vidéo par exemple, qu’un rétablissement en santé mentale est possible à tout âge, galvanisera la confiance qu’il porte à son propre rétablissement.
Entretenir sa santé mentale
Rêver, rire, participer à un groupe d’entraide, s’exprimer dans une activité artistique sont autant de façons d’alléger le quotidien et de se ressourcer. À utiliser sans modération!
Il était impossible de mentionner dans cet article toutes les pistes à explorer (dont psychothérapie, contact avec la nature, spiritualité…), car trop nombreuses. C’est à chacun d’explorer à son rythme, selon ses goûts : à chacun de composer sa propre recette du rétablissement.
(*) source : Commission de la santé mentale du Canada
Lien vers un exemple de journal de l’humeur (Institut Douglas)
Cliquez ici pour lire l’article sur le site de la Gazette de la Mauricie
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