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Distinguer la dépression de la démence chez les aînés

Par Marianne Cornu, gestionnaire du projet Proche en tout temps et directrice générale de l’organisme Le Gyroscope du bassin de Maskinongé

homme seul solitaire
La dépression et la démence, deux troubles assez fréquents chez les personnes aînées, sont parfois difficiles à distinguer l’un de l’autre.

La dépression et la démence, deux troubles assez fréquents chez les personnes aînées, sont parfois difficiles à distinguer l’un de l’autre. Ils peuvent d’ailleurs parfois se manifester simultanément et certaines études sous-tendent même qu’un trouble pourrait parfois être précurseur de l’autre et vice-versa.

Nous nous attarderons ici surtout à distinguer les signes de dépression versus les signes précoces de démence (non accompagnée de dépression).

Selon L’Association des médecins psychiatres du Québec, la démence, aussi appelée trouble neurocognitif mineur ou majeur, est caractérisée par une perte des facultés mentales qui réduisent la capacité d’une personne à s’occuper d’elle-même de façon autonome, alors que la dépression majeure est une maladie mentale qui se caractérise par une perte de plaisir et une humeur triste soutenue pendant plusieurs semaines. 
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Rétablissement : au-delà de la médication

Par Kathy Guilhempey, chargée de projet en communication pour Proche en tout temps

Homme fatigué et tendu
Si le journal de l’humeur indique que votre proche dort 3h par nuit depuis une semaine, il se peut que son humeur soit plus triste ou irritable.

Si la médication permet aux aînés vivant avec une maladie mentale de cheminer vers le rétablissement, elle est loin d’être la seule avenue à explorer. Le rétablissement en santé mentale peut être défini comme « la possibilité de mener une vie satisfaisante, valorisante et nourrie par l’espoir en dépit des inconvénients causés par les maladies et les problèmes en lien avec la santé mentale. Le processus de rétablissement s’inspire notamment des forces de la personne* ». Voici, à destination de l’entourage, quelques suggestions.

Rappelons tout d’abord ce préalable : c’est à la personne vivant avec une maladie mentale de décider quand et comment entreprendre un processus de rétablissement. Le rôle de l’entourage consiste à la soutenir dans sa démarche, pas à la forcer.

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Quand sonne une cloche…

Par Kathy Guilhempey, chargée de projet en communication pour Proche en tout temps

article cloche«Nous avons tendance à sous-évaluer des signaux importants observés chez les aînés vivant avec un problème de santé mentale.» Tel est le constat qui revient souvent parmi les intervenants rencontrés dans le cadre de Proche en tout temps. Autrement dit, nous minimisons ou banalisons des symptômes ou la détresse psychologique chez un proche de 65 ans et plus, souffrant de maladie mentale. Nous les attribuons à l’âge ou à la maladie mentale elle-même, comme s’il s’agissait d’éléments normaux ou inéluctables. Faisons-nous vraiment cela? Peut-être inconsciemment? Tentons d’y voir plus clair.

Pour y parvenir, esquissons le contexte. Notre agenda, comme notre tête, déborde. Le temps file plus vite qu’une étoile, nos activités et engagements s’enchaînent. Par conséquent, nous ne parvenons pas à vivre, nos émotions, qui en sont partiellement refoulées. Nous tentons d’accomplir notre méga liste de tâches, d’être un bon conjoint/parent/ami/collègue. Nous faisons de notre mieux, avec cœur.

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Aider un proche qui devient inapte

Par Marianne Cornu, gestionnaire de Proche en tout temps et directrice générale du Gyroscope du Bassin de Maskinongé

En tant que membre de l’entourage d’une personne aînée vivant avec un problème de santé mentale, il peut être déconcertant de constater que l’état de santé de son proche se détériore et que ce dernier ne semble plus apte à prendre soin de lui. C’est encore plus déconcertant quand le proche ne se rend pas compte de la situation ou qu’il refuse des soins que le membre de l’entourage, lui, estime pourtant nécessaires.

Lorsque s’ajoute au processus naturel du vieillissement et à la problématique de santé mentale existante la présence de certains problèmes de santé physique, le portrait devient complexe. Le membre de l’entourage qui constate des changements chez son proche peut se questionner à savoir si ce qu’il observe est normal.

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Le suicide chez les aînés

Par Marianne Cornu, directrice générale, Le Gyroscope.

Le suicide chez les aînés est un sujet qu’on banalise trop fréquemment. On considère souvent certains symptômes associés à la dépression ou encore le fait de penser au suicide comme une manifestation normale du vieillissement, à tort.

Selon l’Institut national de santé publique du Québec, 182 personnes de 65 ans et plus ont perdu la vie par suicide en 2015, dont 4 fois plus d’hommes que de femmes. Il s’agit d’un taux relativement bas comparativement au reste du pays. Plusieurs études sur le sujet démontrent en effet que les aînés d’ici sont en général satisfaits de leur vie. Malgré tout, ils demeurent nombreux à ressentir une grande souffrance psychologique.

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